Forme et VitalitéBaisse de moral

Les facteurs de troubles de l'humeur et baisses de moral

Le cerveau est un territoire très complexe, largement inexploré. On a toutefois observé, chez les personnes avec de grosses baisses de moral, des facteurs communs.

Des facteurs biologiques et d'influence pour le moral

Contrairement à ce que l’on entend parfois, l’état du moral n’a pas qu’une dimension psychologique. Même s’il n’existe pas d’examen simple pour dépister ou mesurer l’état du moral, des perturbations cérébrales peuvent être retrouvées par les spécialistes chez les personnes déprimées. Plusieurs mécanismes physiologiques sont impliqués dans la régulation de l’humeur et du moral. Le cerveau, organe central supervisant le système nerveux, bénéficie de nombreux dispositifs qui le protègent et lui assurent un bon fonctionnement.

Notre cerveau est en effet constitué de milliards de cellules très spécialisées : les neurones (100 milliards à la naissance). Ces cellules communiquent entre elles par l’intermédiaire de zones de "contact" ou de "connexion", appelées synapses. Chaque synapse reçoit ainsi les prolongements d’un ou de plusieurs neurones. À l’intérieur des synapses circulent les informations que les neurones s’envoient les uns aux autres. Ces messages sont véhiculés par des molécules chimiques : les neurotransmetteurs.

Les baisses de moral peuvent être liées à une perturbation du fonctionnement cérébral. C’est bien le fonctionnement du cerveau qui est atteint, non sa structure. Cette distinction est importante car elle permet de bien comprendre que cette situation peut être réversible. Ce dysfonctionnement du cerveau se traduit notamment par des anomalies dans la fabrication, la transmission et la régulation de certaines substances chimiques : les neurotransmetteurs (également appelés neuromédiateurs). Il est difficile de savoir, à l’heure actuelle, si ces anomalies sont la cause initiale ou bien la conséquence de cet état. Quoi qu’il en soit, leur correction et la restauration du bon fonctionnement des neurotransmetteurs sont indispensables.

 

Les facteurs psychologiques

Les mauvaises habitudes de vie (manque de sommeil, peu d’activité physique...) et les événements extérieurs (conditions économiques, stress, traumatismes, difficultés relationnelles…) sont susceptibles d’affecter profondément l’état psychologique. Des mécanismes psychologiques particuliers sont également impliqués dans la diminution du moral : conflits moraux, sentiments d'abandon, croyances négatives, mauvaise estime de soi.

Certains de ces mécanismes trouvent leur origine dans l’enfance (plus ou moins bonne qualité des premières relations avec les parents, premières expériences associées à un sentiment de perte, de solitude, d’impuissance, de culpabilité ou de honte…).

D’autres peuvent être liés à des éléments plus actuels (traumatismes, deuils liés à la perte d’une personne, d’un idéal ou d’une image de soi). Certains styles de comportements (sur les plans intellectuel, émotionnel et relationnel), ainsi que certains modes de défense psychologique peuvent favoriser l’émergence et le maintien de troubles de l’humeur.

Ainsi, certaines personnes peuvent en souffrir constamment et expriment des croyances négatives. Elles se croient par exemple "incapables" ou "indignes" de faire certaines choses… ou n’envisagent que des perspectives pessimistes, à la fois pour le monde qui les entoure et pour elles-mêmes. Chez ces personnes, certains événements de la vie quotidienne, analysés sous leur angle le plus négatif, peuvent déclencher automatiquement des pensées dépressives, sans qu’il leur soit possible de faire appel à d’autres expériences plus positives. C’est en agissant sur ces mécanismes psychologiques problématiques que la psychothérapie intervient sur la dépression.

Partager sur